Tous·tes Producteur·rices
Tous·tes Producteur·rices est un dispositif né d’une volonté de mobiliser les différent·es acteur·rices des secteurs culturels et de la Santé, dans un objectif commun de cohésion sociale et territoriale. Un ensemble de workshops inclusifs menés dans le cadre des programmes «Culture et Santé, Handicap et Dépendance» et «Ensemble en Provence» qui permet à des personnes en situation de handicap psychique et d’isolement de renouer un lien social, et favorise par là-même un accès renouvelé à la citoyenneté.
Session 2023
Janvier – mars 2023 avec Delphine Mogarra
au sein du GEM (Groupe d’entraide mutuelle) du 12ème arrondissement à Marseille
Delphine Mogarra
Delphine Mogarra articule sa pratique autour du concept de Physis * qui nous partage qu’il « il n’y a naissance [ϕ́υσις] de rien, mais seulement mélange, échange de choses mélangées ». Elle propose avec ses sculptures et installations d’accompagner l’œil vers l’observation de rencontres, réfléchissant l’impermanence des matières et le cycle, créant un terrain de confusion où se jouent des expériences alchimiques.
L’atelier est un laboratoire, un terrain d’observation de manifestations naturelles et d’expérimentations, pour faire sortir la forme de sa définition. L’artiste récolte des matières résiduelles qui portent en elles la trace d’un vécu : verre brisé, déchets, poudre de médicaments, bois flotté… De l’inerte au vivant, elle travaille la porosité de ces matières entre elles, on assiste à leur transformation, à leur évolution, ou à leur délitement.
Rien n’est voué à l’immobilité, les micro-mouvements et les phénomènes sont le souffle de l’entropie. Au-delà de leur caractère scientifique, ils sont chargés poétiquement et font le lien entre différentes sphères : physique, psychologique, géologique… Ses recherches explorent les états de débordement, de saturation, de cristallisation et d’érosion. La sculpture comme un corps, vivant, propose une réflexion sur notre condition et la place que nous occupons dans notre environnement.
Sa pratique est poreuse au contexte naturel et social. Elle mène différents projets de transmission : workshops avec les Beaux-arts de Marseille, enseignante pour les ateliers des Beaux-Arts/ABAMM, et propose aussi des stages au sein de l’atelier collectif qu’elle a co-crée en 2016 : l’Atelier Hyph. Animée par ce que le groupe peut activer, elle travaille en résidence avec différents publics amateurs (centre social, hôpital) pour faire circuler les gestes et les expériences individuelles vers des réalisations collectives.
www.delphinemogarra.com
Janvier – mars 2023 avec Claire Olivier
au sein du GEM de La Ciotat
Claire Olivier
Vit et travaille à Marseille. Fait partie de l’Atelier Panthera.
Ma pratique est pluridisciplinaire. Elle peut prendre la forme de sculptures, vidéos, photographies, installations, textes. C’est un travail de fiction que je développe en employant le vocabulaire poétique du merveilleux, du fantastique, de l’imagerie populaire, de l’enfance, du jeu et des loisirs. Un travail qui flotte entre enchantement et désenchantement et qui témoigne d’un passage entre deux états : celui du rêve et celui de l’éveil, le territoire de l’enfance et celui de l’adulte, celui de la pensée imaginative et de la pensée dirigée. Le spectateur devient alors le protagoniste de cette fiction, commel’enfant qui joue et entrevoit la possibilité d’une autre réalité.
Plus plastiquement parlant, mon travail reprend les couleurs et les paysages méditerranéens au sein desquels j’ai grandi mais derrière ces couleurs crépusculaires et cette esthétique faussement paradisiaque, c’est toujours la nostalgie de ce qui n’est plus, ou ne sera bientôt plus que je cherche à communiquer.
www.claireolivier.net
Décembre 2022 – mars 2023 avec Claire Dantzer
au sein des Maisons partagées d’Aubagne, de Château Gombert et de la Valentine
Claire Dantzer
Vit et travaille à Marseille
Conjuguant les gestes et techniques de la sculpture et ceux de l’installation, la pratique de Claire Dantzer participe d’une approche contemporaine de la sculpture qui, affranchie de la notion traditionnelle ou moderniste de médium, intègre également le dessin, la vidéo et la performance comme autant de moyens au service d’une investigation des relations entre espace physique et espace mental, entre la dimension sensorielle de l’expérience esthétique et sa dimension imaginaire et culturelle. S’il arrive que Claire Dantzer donne à ses sculptures des formes symboliques explicites, à l’exemple de ses vanités en isomalt composées de crânes et d’os translucides aux couleurs acidulées, ses œuvres récentes privilégient un vocabulaire épuré de formes minimales et abstraites dont la plus notable est un prisme de verre qui se démultiplie et se décline dans des dimensions et agencements divers au gré des œuvres et des espaces investis. Par ses qualités de transparence, de dureté et de fragilité, et sa capacité à rendre perceptible sous la forme d’un arc-en-ciel la présence habituellement invisible du spectre lumineux, le prisme apparaît lui-même comme une figure emblématique de l’intérêt de Claire Dantzer pour les phénomènes intangibles et la possibilité de leur matérialisation. (Camille Videcoq)
www.documentsdartistes.org
Session 2022
Avril – juin 2022 avec Anthony Micallef
au sein du GEM à Saint Barnabé à Marseille
Anthony Micallef
Photoreporter indépendant basé à Marseille, Anthony Micallef travaille régulièrement avec la presse nationale et internationale. Son approche socio-culturelle vise essentiellement à “raconter de l’intérieur” comme il aime à le dire lui-même l’organisation des communautés. Plus le cliché et l’archétype pesant sur un groupe est fort, plus grand est son désir de le documenter, de confronter l’image au cliché. Dans cette perspective, Anthony Micallef a notamment suivi de jeunes militant·es du Rassemblement National, un sosie d’Elvis, le service des Urgences de Créteil, a documenté le siège des Nations-Unies, la vie des étudiant·es des Beaux-Arts de Paris, celle d’un commissariat de police en région parisienne ou encore au cœur d’un logement précaire à Marseille. Il est représenté pour ses archives par l’agence Haytham Pictures et distribué par l’agence REA.
www.anthonymicallef.com
Octobre 2021-juin 2022 avec Diane Guyot de Saint Michel
au sein des Maisons partagées de La Ciotat, La Valentine et Aubagne
Diane Guyot de Saint Michel
Dans l’œuvre de Diane Guyot de Saint Michel, la négociation n’est pas un préambule, elle constitue le centre d’une production qui s’appuie sur la parole. Aussi, dans une part importante de son travail, l’artiste tente-t-elle de convaincre des personnes extérieures au champ de l’art à l’accompagner activement dans la réalisation de ses pièces. Qu’il s’agisse de photographies, d’installations, d’éditions, de vidéos ou de performances, le socle de son travail s’élabore sur le partage du savoir et la co- construction. C’est dans le déplacement et la mise en commun qu’opère l’artiste, se rendant étrangère, comme le sont les personnes qu’elle invite, elle tente de dessiner un territoire d’entente producteur de sens. L’œuvre de Diane Guyot Saint Michel est un positionnement, une parole impliquée, consciente du monde qui l’entoure, et qui se donne à voir des formes pensées et généreuses. (Guillaume Mansart, Documents d’Artistes PACA)
www.documentsdartistes.org
Octobre – décembre 2021 avec Luce Moreau
au sein du GEM à Saint Barnabé à Marseille
Luce Moreau
Artiste plasticienne, photographe, vidéaste et commissaire, Luce Moreau vit à Marseille. Elle est cofondatrice du collectif OTTO-Prod et assure en duo la direction artistique de l’association M2F Créations | Lab GAMERZ (Aix-en-Provence). Ses recherches la mènent à élaborer des projets à l’Observatoire de Haute Provence – CNRS, îles du Frioul, en Slovénie, Suisse et Colombie auprès d’apiculteurs et méliponiculteurs, au sein d’une entreprise de nano-technologies à Genève ou d’un refuge en haute-montagne. Son travail a été montré au Musée d’Art Contemporain de Marseille, au FRAC PACA, à Sciences Po (Paris), au Musée d’Art et Histoire du Luxembourg, au Musée d’Art Moderne de Maribor (Slovénie). Ses recherches artistiques s’orientent depuis quelques années vers les relations inter-espèces, l’anthropocentrisme et ses conséquences sur l’équilibre des différents cosmos terriens, et interrogent la relation entre la société humaine et les autres organisations vivantes.
www.lucemoreau.com
Publication, restitution du projet et vernissage Coco Velten, Marseille, juin 2022
Un projet développé avec le soutien de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Région sud, du Département des Bouches-du-Rhône et de l’ARS (Agence régionale de santé). Dans le cadre des programmes « Culture et Santé, Handicap et Dépendance » et « Ensemble en Provence». En co-production avec l’association SAJ.
Pour plus d’informations sur les programmes éducatifs et pédagogiques de Fræme, contactez Magali Delrieu : md@fraeme.art