Programme de résidences à destination d’artistes algérien·nes

Ce programme de résidences de création et de recherche s’adresse à des artistes visuels, artistes musicien·nes, et écrivain·es algérien·nes travaillant et résidant en Algérie. Il a été créé à l’initiative du Ministère de la Culture, suite à la livraison du rapport Stora et dans le cadre la mise en œuvre des préconisations visant à l’apaisement des mémoires franco-algériennes. L’objectif de cette résidence est de promouvoir et faciliter la mobilité des artistes algérien·nes et d’élargir leur réseau professionnel et artistique. Ce programme est co-construit avec la SACEM, la Friche la Belle de Mai, l’AM.I, Triangle – Astérides, centre d’art contemporain d’intérêt national, Fraeme, la fondation Camargo et la Cité internationale des arts qui s’engagent à soutenir le projet de chaque lauréat·e en leur permettant de bénéficier d’un accompagnement privilégié, d’une mise en réseau et d’une résidence financée de quatre mois en France.

→ Appel en cours

Assia Tamerdjent

Résidence du 2 mai au 2 juin 2023 à la Friche Belle de Mai
et du 2 juin au 31 juillet 2023 à la Cité Internationale des Arts 

Assia Tamerdjent est une jeune réalisatrice née à Relizane, petite ville de l’ouest algérien. Suite à des études à l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger, elle quitte son pays à l’âge de 18 ans pour poursuivre des études en sciences humaines et sociales à l’université de la Sorbonne Nouvelle, elle développe un intérêt particulier pour l’analyse des cultures alternatives en Algérie.
À la fin de son cursus de Master, elle mène un projet de mémoire sur l’importation de la musique raï en France d’un point de vue postcolonial, sous la direction de Gérôme Guibert, sociologue spécialiste des musiques actuelles. Actuellement basée à Paris, elle vient d’achever un Master en management culturel.
Dès l’adolescence, Assia est prise par la fièvre du cinéma. Dans sa petite ville reculée de l’ouest algérien, elle n’aura que des films pour rêver. En parallèle de ses études universitaires, Assia filme à l’aide de sa petite handycam, l’ambiance des projections des matchs de la coupe d’Afrique des nations dans les espaces publiques de la capitale algérienne. C’est ainsi qu’elle décide de se saisir de l’outil filmique pour documenter les réalités sociales de son pays. Elle rejoint en 2022, le collectif Rawiyat qui réunit des réalisatrices de la région MENA et de sa diaspora.
Après une sélection au concours du scénario Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du Festival du cinéma de Brive, son premier film documentaire Hana, l’Algérie et moi est sélectionné pour la résidence d’écriture Lab Doc 3 de Méditalents.

 

Mouna Sara Bennamani

Résidence du 11 mai au 11 juillet 2022 à la Friche la Belle de Mai
et du 12 juillet au 26 août 2022 à la Cité Internationale des Arts

Née en 1989, à Alger, Mouna Bennamani est une artiste plasticienne. Initialement diplômée de l’École Nationale Supérieure du Tourisme et Sauvegarde du Patrimoine d’Alger, elle poursuit ses études et s’inscrit en licence en arts visuels à l’École Supérieure des Métiers des Arts et de la Culture d’Aix en Provence. En 2017, elle est sélectionnée par Sciences Po Paris pour le programme « Femmes d’Avenir en Méditerranée » où elle y développera ses connaissances sur les questions du rapport des arts à la politique et à la société ainsi que la place des femmes dans cette dernière. En février 2022, elle est finaliste de la 3e édition du concours d’art international « Emerging painting invitational prize (EPI)» à Cap Town en Afrique du sud.
Son parcours artistique se traduira par différentes expositions dans plusieurs villes d’Algérie mais aussi des expositions internationales comme l’Encuentra Internacional del Arte Mediterraneo d’Alicante, ou encore, à New York, pour l’exposition « Waiting for Omar Gattlato » à la Wallash Art Gallery.
Ses préoccupations artistiques tournent autour de l’étude du corps au filtre de la question du genre, de sa représentativité, et de son interaction avec son espace physique et social.
Durant cette résidence, Mouna Bennamani présentera le projet Retour à l’anormal qui se veut reportage plastique, témoignage visuel de sa propre expérience médicale mais aussi sociale, tentant de se réapproprier son nouveau corps ; un retour à une “normalité” inconnue.
Au cours de cette résidence, Mouna Bennamani tentera de développer, dans sa création, un nouvel espace narratif à travers le champ de l’immersion, une démarche transversale croisant l’image, l’objet et l’espace ; des œuvres “frontières”, “hybrides”.
À travers ce projet, l’artiste cherche à explorer la connexion étrange entre ses œuvres antérieures et sa malformation. En transformant cette épreuve, dans un geste cathartique, en une expérience artistique.

 

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