Programme de résidences 2022 à destination d’artistes algérien·ne·s
Ce programme de résidences de création et de recherche s’adresse à des artistes visuels, artistes musicien·nes, et écrivain·es algérien·nes travaillant et résidant en Algérie. Il a été créé à l’initiative du Ministère de la Culture, suite à la livraison du rapport Stora et dans le cadre la mise en œuvre des préconisations visant à l’apaisement des mémoires franco-algériennes. L’objectif de cette résidence est de promouvoir et faciliter la mobilité des artistes algérien·nes et d’élargir leur réseau professionnel et artistique. Ce programme est co-construit avec la SACEM, la Friche la Belle de Mai, l’AM.I, Triangle – Astérides, centre d’art contemporain d’intérêt national, Fraeme, la fondation Camargo et la Cité internationale des arts qui s’engagent à soutenir le projet de chaque lauréat·e en leur permettant de bénéficier d’un accompagnement privilégié, d’une mise en réseau et d’une résidence financée de quatre mois en France.
Mouna Sara Bennamani — Algérie
Résidence du 11 mai au 11 juillet 2022 à la Friche la Belle de Mai
et du 12 juillet au 26 août 2022 à la Cité internationale des arts
Née en 1989, à Alger, Mouna Bennamani est une artiste plasticienne. Initialement diplômée de l’École Nationale Supérieure du Tourisme et Sauvegarde du Patrimoine d’Alger, elle poursuit ses études et s’inscrit en licence en arts visuels à l’École Supérieure des Métiers des Arts et de la Culture d’Aix en Provence. En 2017, elle est sélectionnée par Sciences Po Paris pour le programme « Femmes d’Avenir en Méditerranée » où elle y développera ses connaissances sur les questions du rapport des arts à la politique et à la société ainsi que la place des femmes dans cette dernière. En février 2022, elle est finaliste de la 3e édition du concours d’art international « Emerging painting invitational prize (EPI)» à Cap Town en Afrique du sud.
Son parcours artistique se traduira par différentes expositions dans plusieurs villes d’Algérie mais aussi des expositions internationales comme l’Encuentra Internacional del Arte Mediterraneo d’Alicante, ou encore, à New York, pour l’exposition « Waiting for Omar Gattlato » à la Wallash Art Gallery.
Ses préoccupations artistiques tournent autour de l’étude du corps au filtre de la question du genre, de sa représentativité, et de son interaction avec son espace physique et social.
Durant cette résidence, Mouna Bennamani présentera le projet Retour à l’anormal qui se veut reportage plastique, témoignage visuel de sa propre expérience médicale mais aussi sociale, tentant de se réapproprier son nouveau corps ; un retour à une “normalité” inconnue.
Au cours de cette résidence, Mouna Bennamani tentera de développer, dans sa création, un nouvel espace narratif à travers le champ de l’immersion, une démarche transversale croisant l’image, l’objet et l’espace ; des œuvres “frontières”, “hybrides”.
À travers ce projet, l’artiste cherche à explorer la connexion étrange entre ses œuvres antérieures et sa malformation. En transformant cette épreuve, dans un geste cathartique, en une expérience artistique.