Toustes Producteurices
Toustes Producteurices est un dispositif né d’une volonté de mobiliser les différent·es acteur·rices des secteurs culturels et de la Santé, dans un objectif commun de cohésion sociale et territoriale. Un ensemble de workshops inclusifs menés dans le cadre du programme «Culture et Santé, Handicap et Dépendance» qui permet à des personnes en situation de handicap psychique et d’isolement de renouer un lien social, et favorise par là-même un accès renouvelé à la citoyenneté.
Restitution 2024
vendredi 28 juin de 12h à 19h et samedi 29 juin de 14h à 19h
à PAC Provence Art Contemporain
20 rue Saint-Antoine 13002 Marseille
Workshops 2024
janvier — mars 2024
Nicol Emmanuel Perez
au sein de Maison partagée de la Bastide de Fontainieux, à Marseille
Nicol Emmanuel Perez explore les notions d’émancipation de genre, de désenchantement et de mutation à travers des dessins et des peintures peuplés d’êtres torturés évoluant au sein d’un univers féérique et flamboyant. Iel puise ses inspirations dans les contes de son enfance, dans l’esthétique des films de science-fiction des années 1990 ou dans la peinture romantique pour créer des images et des volumes mettant en scène des personnages aux corps augmentés. Leurs membres déformés, tantôt sinueux, tantôt ondulatoires, renvoient à une forme de représentation non conventionnelle qui s’émancipe des carcans esthétiques et sociaux afin d’interroger la norme. L’expérimentation d’un point de vue pictural et sculptural occupe une place conséquente dans sa pratique notamment à travers les techniques de l’aérographe, de la sérigraphie, du papier mâché et de la peinture à l’huile.
instagram.com/nicol.emmanuel.perez
janvier — mars 2024
Dalila Mahdjoub
au sein du GEM (Groupe d’entraide mutuelle) du 12ème arrondissement à Marseille
Dalila Mahdjoub transforme ses souvenirs et ses observations incisives sur la société en travaux poignants de mise en lumière d’histoires de mépris ou d’humanité avec une sensibilité maitrisée. Ses cartographies de l’exploitation, des absurdités administratives, des clichés médiatiques cinglants qui impactent sévèrement le quotidien de personnes racisées ou perçues comme potentiellement étrangères en France sont transmises, entre autres, par des récits ou des rendus de son expérience de la diaspora algérienne. Les langues, les mots, l’écriture et l’oralité, leur apprentissage et leur usage, sont au cœur de son œuvre.
documentsdartistes.org/mahdjoub
mars — avril 2024
Emma Cossée Cruz
au sein du GEM de La Ciotat
Artiste franco-chilienne née en 1990, Emma Cossée Cruz est diplômée de l’École Supérieure des Beaux-arts de Paris. Elle a également étudié à l’Universität der Künste Berlin et à Buenos Aires (Fondation Kenza- Institut de France). Elle réalise des installations photographiques et vidéos qui documentent ou détournent certains usages des espaces publics. En 2021, elle réalise la série de photographie Porosités qui intègre la collection départementale d’art contemporain de Seine- Saint-Denis. En 2022 elle est lauréate du programme « Résidences internationales Dos Mares Marseille», expose à la Vitrine d’Art-cade* Marseille et au Salon Polyptyque organisé par le Centre Photographique Marseille. En 2023, elle est lauréate d’une résidence au Metaxu Toulon, d’une aide individuelle à la création Drac Paca et d’une résidence Frac Sud hors les murs. Elle expose à la semaine d’ouverture des Rencontres de la photographie d’Arles avec La Chambre, centre photographique Strasbourg où elle participe à une exposition collective en mars 2024. L’exposition “276kg une exposition d’Emma Cossée Cruz au regard des œuvres de la collection du Frac Sud” se tient à la Maison Passère, Forcalquier de janvier à avril 2024. Elle est actuellement en résidence avec le Centre Claude Cahun à Nantes où se tiendra une exposition personnelle en septembre.
ecosseecruz.com
2023
janvier — mars 2023
Claire Olivier
au sein du GEM de La Ciotat
Ma pratique est pluridisciplinaire. Elle peut prendre la forme de sculptures, vidéos, photographies, installations, textes. C’est un travail de fiction que je développe en employant le vocabulaire poétique du merveilleux, du fantastique, de l’imagerie populaire, de l’enfance, du jeu et des loisirs. Un travail qui flotte entre enchantement et désenchantement et qui témoigne d’un passage entre deux états : celui du rêve et celui de l’éveil, le territoire de l’enfance et celui de l’adulte, celui de la pensée imaginative et de la pensée dirigée. Le spectateur devient alors le protagoniste de cette fiction, commel’enfant qui joue et entrevoit la possibilité d’une autre réalité.
Plus plastiquement parlant, mon travail reprend les couleurs et les paysages méditerranéens au sein desquels j’ai grandi mais derrière ces couleurs crépusculaires et cette esthétique faussement paradisiaque, c’est toujours la nostalgie de ce qui n’est plus, ou ne sera bientôt plus que je cherche à communiquer.
www.claireolivier.net
décembre 2022 — mars 2023
Claire Dantzer
au sein des Maisons partagées d’Aubagne, de Château Gombert et de la Valentine
Conjuguant les gestes et techniques de la sculpture et ceux de l’installation, la pratique de Claire Dantzer participe d’une approche contemporaine de la sculpture qui, affranchie de la notion traditionnelle ou moderniste de médium, intègre également le dessin, la vidéo et la performance comme autant de moyens au service d’une investigation des relations entre espace physique et espace mental, entre la dimension sensorielle de l’expérience esthétique et sa dimension imaginaire et culturelle. S’il arrive que Claire Dantzer donne à ses sculptures des formes symboliques explicites, à l’exemple de ses vanités en isomalt composées de crânes et d’os translucides aux couleurs acidulées, ses œuvres récentes privilégient un vocabulaire épuré de formes minimales et abstraites dont la plus notable est un prisme de verre qui se démultiplie et se décline dans des dimensions et agencements divers au gré des œuvres et des espaces investis. Par ses qualités de transparence, de dureté et de fragilité, et sa capacité à rendre perceptible sous la forme d’un arc-en-ciel la présence habituellement invisible du spectre lumineux, le prisme apparaît lui-même comme une figure emblématique de l’intérêt de Claire Dantzer pour les phénomènes intangibles et la possibilité de leur matérialisation. (Camille Videcoq)
www.documentsdartistes.org
janvier — mars 2023
Delphine Mogarra
au sein du GEM (Groupe d’entraide mutuelle) du 12ème arrondissement à Marseille
Delphine Mogarra articule sa pratique autour du concept de Physis * qui nous partage qu’il « il n’y a naissance [ϕ́υσις] de rien, mais seulement mélange, échange de choses mélangées ». Elle propose avec ses sculptures et installations d’accompagner l’œil vers l’observation de rencontres, réfléchissant l’impermanence des matières et le cycle, créant un terrain de confusion où se jouent des expériences alchimiques.
L’atelier est un laboratoire, un terrain d’observation de manifestations naturelles et d’expérimentations, pour faire sortir la forme de sa définition. L’artiste récolte des matières résiduelles qui portent en elles la trace d’un vécu : verre brisé, déchets, poudre de médicaments, bois flotté… De l’inerte au vivant, elle travaille la porosité de ces matières entre elles, on assiste à leur transformation, à leur évolution, ou à leur délitement.
Rien n’est voué à l’immobilité, les micro-mouvements et les phénomènes sont le souffle de l’entropie. Au-delà de leur caractère scientifique, ils sont chargés poétiquement et font le lien entre différentes sphères : physique, psychologique, géologique… Ses recherches explorent les états de débordement, de saturation, de cristallisation et d’érosion. La sculpture comme un corps, vivant, propose une réflexion sur notre condition et la place que nous occupons dans notre environnement.
Sa pratique est poreuse au contexte naturel et social. Elle mène différents projets de transmission : workshops avec les Beaux-arts de Marseille, enseignante pour les ateliers des Beaux-Arts/ABAMM, et propose aussi des stages au sein de l’atelier collectif qu’elle a co-crée en 2016 : l’Atelier Hyph. Animée par ce que le groupe peut activer, elle travaille en résidence avec différents publics amateurs (centre social, hôpital) pour faire circuler les gestes et les expériences individuelles vers des réalisations collectives.
www.delphinemogarra.com
avril — juin 2023
Charlotte Morabin
au sein de Maison partagée de la Bastide de Fontainieux, à Marseille
C’est avec l’écriture que s’amorce mes recherches. Un mot suffit à la rédaction d’un récit ou d’un poème. Ces mots sont choisis d’après des observations du quotidien, des rencontres, des modes d’emplois, de réunions de travail. Ces écrits deviennent l’incipit à la réalisation de dessins, sculptures et performances.
Forme et fonction m’interrogent. L’objet vidé de sa fonction première rejoint, dans un glissement de forme et de sens, une autre typologie, d’objet utilitaire à objet sculptural ou dessiné. La sculpture est mise à l’épreuve. Ces assemblages soutiennent une tension, attendent une chute, un basculement menant à un mouvement, un envol.
Par le dessin, des protagonistes et des paysages urbains extraits du quotidien, patientent, et espèrent que quelque chose se passe. Le blanc de la feuille est le terrain de jeux de tous les possibles. Certains dessins endurent des recouvrements, restent dans l’ombre jusqu’à la manipulation ou l’interaction du spectateur. Le dessin permet également de consigner des instructions sur le papier, permettant une lecture possible, une marche à suivre, une projection mentale d’un enchaînement de gestes et mouvements, une chorégraphie.
Une attention est portée particulièrement à la relation entre le corps et la machine, entre le travail et sa production, entre mécanique et rythme. Des collaborations sont menées avec des danseurs et musiciens afin de confronter nos processus créatifs, se positionner en tant que artiste-chorégraphe, de mettre en place un vocabulaire commun par la collecte de gestes et de bruits du quotidien. Le corps travaille alors dans l’effort et la relâche, avec ses gestes automatiques, en répétant des mouvements jusqu’à sortir de ses habitudes, et parvenir à un possible lâcher prise… ” Charlotte Morabin
www.charlottemorabin.com
Publication restitutive du projet 2023
2022
avril — juin 2022
Anthony Micallef
au sein du GEM à Saint Barnabé à Marseille
Photoreporter indépendant basé à Marseille, Anthony Micallef travaille régulièrement avec la presse nationale et internationale. Son approche socio-culturelle vise essentiellement à “raconter de l’intérieur” comme il aime à le dire lui-même l’organisation des communautés. Plus le cliché et l’archétype pesant sur un groupe est fort, plus grand est son désir de le documenter, de confronter l’image au cliché. Dans cette perspective, Anthony Micallef a notamment suivi de jeunes militant·es du Rassemblement National, un sosie d’Elvis, le service des Urgences de Créteil, a documenté le siège des Nations-Unies, la vie des étudiant·es des Beaux-Arts de Paris, celle d’un commissariat de police en région parisienne ou encore au cœur d’un logement précaire à Marseille. Il est représenté pour ses archives par l’agence Haytham Pictures et distribué par l’agence REA.
www.anthonymicallef.com
octobre 2021 — juin 2022
Diane Guyot de Saint Michel
au sein des Maisons partagées de La Ciotat, La Valentine et Aubagne
Diane Guyot de Saint Michel
Dans l’œuvre de Diane Guyot de Saint Michel, la négociation n’est pas un préambule, elle constitue le centre d’une production qui s’appuie sur la parole. Aussi, dans une part importante de son travail, l’artiste tente-t-elle de convaincre des personnes extérieures au champ de l’art à l’accompagner activement dans la réalisation de ses pièces. Qu’il s’agisse de photographies, d’installations, d’éditions, de vidéos ou de performances, le socle de son travail s’élabore sur le partage du savoir et la co- construction. C’est dans le déplacement et la mise en commun qu’opère l’artiste, se rendant étrangère, comme le sont les personnes qu’elle invite, elle tente de dessiner un territoire d’entente producteur de sens. L’œuvre de Diane Guyot Saint Michel est un positionnement, une parole impliquée, consciente du monde qui l’entoure, et qui se donne à voir des formes pensées et généreuses. (Guillaume Mansart, Documents d’Artistes PACA)
www.documentsdartistes.org
octobre — décembre 2021
Luce Moreau
au sein du GEM à Saint Barnabé à Marseille
Artiste plasticienne, photographe, vidéaste et commissaire, Luce Moreau vit à Marseille. Elle est cofondatrice du collectif OTTO-Prod et assure en duo la direction artistique de l’association M2F Créations | Lab GAMERZ (Aix-en-Provence). Ses recherches la mènent à élaborer des projets à l’Observatoire de Haute Provence – CNRS, îles du Frioul, en Slovénie, Suisse et Colombie auprès d’apiculteurs et méliponiculteurs, au sein d’une entreprise de nano-technologies à Genève ou d’un refuge en haute-montagne. Son travail a été montré au Musée d’Art Contemporain de Marseille, au FRAC PACA, à Sciences Po (Paris), au Musée d’Art et Histoire du Luxembourg, au Musée d’Art Moderne de Maribor (Slovénie). Ses recherches artistiques s’orientent depuis quelques années vers les relations inter-espèces, l’anthropocentrisme et ses conséquences sur l’équilibre des différents cosmos terriens, et interrogent la relation entre la société humaine et les autres organisations vivantes.
www.lucemoreau.com
Publication, restitution du projet et vernissage Coco Velten, Marseille, juin 2022
Un projet développé avec le soutien de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Région sud, du Département des Bouches-du-Rhône et de l’ARS (Agence régionale de santé). Dans le cadre des programmes « Culture et Santé, Handicap et Dépendance » et « Ensemble en Provence». En co-production avec l’association SAJ.
Pour plus d’informations sur les programmes éducatifs et pédagogiques de Fræme, contactez Magali Delrieu : md@fraeme.art